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Beau & Cie
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23 février 2011

Back in da place!

Comme je vois que cela s'agite dans les chaumières, je viens de suite vous rassurer et au passage, je note votre fidélité sans faille. Et ça, en ce moment, ça me fait hyper plaisir. Donc, comme vous pouvez le constater, je n'ai pas été kidnappée. D'ailleurs, vous pouvez récupérer vos deniers, cesser les pétitions et ranger les banderoles des manifs, je suis rentrée saine et sauve de la montagne. En effet, les moniteurs de l'ESF ne sont plus ce qu'ils étaient ou alors, ils sont sur le retour. D'ailleurs, à bien y réfléchir, même un moniteur de l'ESF, ça se fait vieux. Cela dit, il reste toujours vaillant et alerte sur ses skis mais côté physique, je dois dire que la taille s'est un peu enrobée et le cheveu a largement grisonné, s'il n'a pas blanchi, voire carrément disparu. Et en plus, ils ont passé l'âge de retenir en otages les Mamans de leurs apprentis skieurs. Tout fout le camp, ma brave dame ! Tant pis, j'essaierai cet été un autre sport de glisse comme le surf. Les moniteurs des enfants seront peut-être plus sexy. Le maillot, ça vous refait un homme des fois. En revanche, ça ne pardonne pas la bouée sur les côtés même dans l'eau et même pour des questions de sécurité. Mais on verra cet été. Pour l'instant, on a ressorti les cache-nez, les gants et les Damar car il fait plutôt frisquet ces jours-ci.

La raison de mon silence depuis mon retour du ski est multiple. Je vais vous les conter ci-après :

1° En fait, ce ne sont pas les moniteurs mais le travail qui m'a kidnappée. Eh oui, c'est toujours quand vous partez en vacances que le reste du monde des affaires s'agite. Du coup, le plein d'énergie dont vous aviez fait provision à la montagne fond comme neige au soleil devant la masse de travail à abattre.

2° Ensuite, je suis des cours intensifs de portugais. Mais attention, j'ai pris une spécialité : le bâtiment. En effet, nos travaux de terrasse-démolition du garage-reconstruction du garage ont enfin commencé. Une solide équipe de 3 Portugais moustachus à souhait s'active depuis 10 jours devant la maison. Le jardin ressemble un peu à un champ de bataille, une montagne de terre s'est formée à l'emplacement de feu le garage, l'ancienne terrasse est un vaste trou qu'on pourrait y faire une piscine (petit bassin ou grand pédiluve au choix, je m'occupe personnellement du recrutement du maître-nageur) et ça marteau-pique et tracto-pelle du lever du soleil jusqu'à son coucher. Heureusement, c'est l'hiver, du coup, les jours ne sont pas trop longs... Côté linguistique, depuis l'arrivée de nos maçons de l'extrême, j'ai progressé énormément en vocabulaire divers et varié. Je sais dire : valise, fusible, lumière, tout droit, vas-y et je pense que je vais aussi beaucoup progresser en gros mots. Pour l'instant, mon oreille n'est pas encore assez affûtée pour tout comprendre mais ça va venir, je ne désespère pas. Et pour vous montrer que l'Europe est en marche dans mon jardin, quand ils me disent : "Obrigado" je leur réponds : "De rien". Ah si, détail important tout de même, le midi, je mange de la morue. Enfin, surtout eux mais comme ça sent très fort, c'est comme si j'en mangeais moi-même. Quand je pense que j'avais voté Non à Maastrich. J'aurais pu passer à côté de ces échanges culino-linquistico-maçonniques. D'ailleurs, je me demande si je ne vais pas leur proposer de passer la soirée ensemble : ils m'apprendront des fados ou des saudades pendant que je leur montrerai comment maîtriser les danses bretonnes avec le petit doigt (quel supplice !). Ça ferait un beau fest-noz portugais. Idée à creuser.

3° La dernière raison et non des moindres c'est que je commence à pétocher grave. Dans 10 jours, j'ai un semi et je ne suis pas au point du tout. J'ai mal à un doigt de pied, j'ai une tendinite au niveau du TFL (un peu technique mais pour vous situer le truc géographiquement sur l'anatomie d'une sportive musclée, genre moi, c'est un tendon qui part du genou affûté et qui remonte derrière le jambonneau cuissot jusqu'à la fesse musclée) qui me cherche, je stresse et je cogite en attendant de le faire pendant 21 km 100. Malgré ma dernière perf. sur 10 km, je ne me sens pas du tout sereine. Pourtant, je me suis entraînée mais quand même. Je doute sérieusement. Pour l'orteil, pour l'instant, je ne peux rien faire sinon attendre de prochains résultats de radio (fracture de fatigue) ou d'IRM (kyste empêchant le bon fonctionnement du nerf). Grrrrrrrr ! J'avais bien besoin de ça. Vous me direz que je ne suis pas obligée de m'infliger cette souffrance du semi. Mais oui, mais non, comme dirait Mylène F. Quand on aime... on aime et des fois, le corps fait abstraction de la douleur au risque que celle-ci se réveille encore plus méchamment après l'effort, au repos et à froid. Surtout que 2 semaines après le semi, j'enchaîne avec un 18 km en binôme. Sans compter que mon binôme, pour l'instant est arrêté pour cause d'élongation au niveau du mollet. Oui, je sais on fait un peu équipe de bras jambes cassées mais ça va le faire quand même.

Pour finir sur une note sportive, je vais faire appel à vos zygos qui ont dû se relâcher pendant mon absence. Alors, une petite devinette pour commencer : à quoi reconnaît-on une BONNE skieuse à l'arrêt ? Je vous laisse quelques secondes de réflexionade, le temps de vous faire cuire un oeuf à la coque :

sablierPhoto subtilisée sur la toile mondiale

La réponse : on reconnaît une BONNE skieuse à l'arrêt au fait qu'on la confonde avec une monitrice de l'ESF. Rien que ça me direz-vous. Aurais-je oublié de vous dire que mon 2nd prénom c'était Modeste ? Comment ai-je pu omettre un tel détail ? Bon, je m'explique. Nous étions au point de rendez-vous des 1ère étoile et attendions le moniteur. Comme mini-Ken laissait traîner son masque sur la neige, je venais de lui passer un savon comme seules les Mamans savent le faire, vous voyez le genre, quand un Papa m'interpelle : "Vous êtes la monitrice de l'ESF ?" Gloups ! Eh, même pas peur lui. Ken éclate de rire, moi de même et aussitôt je le rassure en lui disant que même si ma combi. de ski est rouge, ESF n'est pas brodé dans mon dos (hélàs !). Au même moment, la dame du monsieur lui répondait la même chose toute honteuse que son mari ait pu faire une gaffe pareille. Le monsieur s'excuse et je lui réponds : "Y'a pas de quoi, c'était tout à mon honneur". Et Ken, se voulant rassurant, fait tout de même remarquer au Papa qu'il n'aimerait pas confier son enfant à une monitrice qui venait de pousser une gueulante comme je venais de le faire. La Maman, qui avait dû suivre les mêmes cours de gueulantes que moi, m'indique que des fois, c'est nécessaire d'agir ainsi ! C'est pas moi qu'il l'ait dit ! Le lendemain, alors que j'attendais le moniteur de l'ESF avec mini-Ken, un petit garçon affolé s'approche de moi et me demande : "Madame, c'est où pour les 3ème étoile ?" (toujours l'effet combi. rouge). Tendrement, comme seules les Mamans savent le faire, je le rassure et lui indique le point de rendez-vous. Au 2ème jour de ski, vous connaissez déjà la station et je vous rappelle que je suis monitrice de l'ESF à l'arrêt. Quelques minutes plus tard, à nouveau un petit garçon me sollicite : "Madame, à quelle heure se termine le cours ?" Aussi tendrement que la 1ère fois, je lui réponds en lui précisant tout de même un détail important : "Tu sais, je ne suis même pas monitrice de ski". Et là, tous les Papas qui accompagnaient leur chère tête blonde se marrent car ils pensaient également que j'étais la monitrice. J'ai signalé que ce n'était jamais que la 3ème fois qu'on me prenait pour la monitrice et qu'à force j'allais finir par y croire. Cela dit, si toutes ces personnes m'avaient croisée sur les pistes en mouvement, elles ne m'auraient certainement pas confondue avec une monitrice car j'ai un style bien particulier qui n'appartient qu'à moi. Je skie un peu comme un fer à repasser. D'ailleurs, j'ai eu mon fer à repasser d'or et j'en suis fière car je suis la seule à l'avoir. Tout ça pour dire que j'ai eu un succès fou avec ma combi. Ah, le prestige de l'uniforme !!!

Ne relâchez pas les zygos, j'en ai encore une bien bonne. Vous connaissez les shampoings secs, le lavage à sec. Mais connaissez-vous les douches sèches ? Non, non, je n'ai pas sniffé de poudreuse blanche pure et fraîche. En tout cas, dans la mini-communauté de Barbieland, on prend des douches sèches. Les Minis ont une manière bien spéciale de se doucher. Ils se lavent sans eau et ils sont propres. Et pour preuve, ils vous le disent assurément droit dans les yeux même quand vous leur montrez qu'il n'y a pas une seule goutte d'eau dans la baignoire. Et même quand vous insistez ils vous confirment qu'ils se sont douchés. Ken et moi-même en sommes restés babas. Mais comment n'y avions-nous pas pensé ? Il faut de suite en référer aux hautes instances du gouvernement de la France. Les Minis ont trouvé comment économiser l'eau si précieuse. Hourra, mes enfants sont des génies ! Je le savais et ce dès leur conception. Les enfants sont formidables.

Et on ne va pas se quitter sans un petit "C'est kiki chante ?" pour rebondir sur le sujet de Servanne. Je vous donne quelques paroles, retrouvez les titres et les interprètes. Pour une reprise, c'est trop fastoche :

Suis-je meilleure, suis-je pire
Qu'une poupée de salon
Je vois la vie en rose bonbon, lalalala

Elle a des bottes extensibles
Et une ceinture inoxydable
Une mini-jupe amovible
Et un T-shirt bio-dégradable, lalalala

Sans même écouter elle fait non, non, non, non
Sans me regarder elle fait non, non, non, non
Pourtant je donnerais ma viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii-i-i-i-iiiiiiiiiiiiiiiie, lalalala

Etre toujours belle et disponible
Pour une fille aujourd'hui, c'est facile
Je voudrais pourtant assumer ma vie
Et ne plus rien faire à demi, lalalala

Tellement te voir j'ai voulu
Que ratée je t'ai
(Meuh !)
Je t'aime
Voulu toi si fort beaucoup trop
Que brisée je t'ai, lalalala

Tu sais, ma puce, j'ai perdu ton regard
Je ne suis plus le gamin, mon esprit a perdu cet espoir
De regarder la vie, la vraie qui nous entoure... lalalala

I'm a blond bimbo girl, in the fantasy world
Dress me up, make it tight, I'm your dolly
You're ma doll, rock'n'roll, felle the glamour in pink, lalalala

- Barbie, même pas otage de l'ESF mais monitrice de ski en bas des pistes -

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Commentaires
L
Just kiss from this week
C
Et bien qu'est-ce qui se passe ? C'est toujours la tendinite qui te taquine, ou tu es repartie au ski ?<br /> Très belle soirée !<br /> Grosses bises<br /> Cathy
T
c'est vrain que la vie des uatres,bien racontée c'est marrant.Chez moi aussi,le lavage à sec existe ,oui tu t'es lavé les mains oui........ bizarre aprce qu'il n'est pas passé apr la salle de bains .<br /> Moi,en ski,j'ai eu la médaille du culparterre ,j'y suis allée une fois,pas deux .Pis c'est froid la neige quand tu tombes dedans .<br /> C'est cool quand même t'apprendre des langues à domicile ,ca peut toujours resservir,et profites en pour demander la rectte de la paella ,rend stoi utile.<br /> Pour les tendinites,suis accro ,mais tendinite bicepitale (t'as vu moi aussi,je connais des beaux mots )et on a du mal a s'en débarrasser.<br /> M'enfin,bonne journée
C
Je viens juste d'ôter la combi ... mouâ zaussi j'ai skié! avec un vioque de plus de 65 ans ... paysan et moniteur ... d'où la bonne odeur de vache qui fleurait bon quand nous descendions les pistes l'un derrière l'autre! enfin la plus gênée c'était ma pomme, pas lui, mais j'ai pas osé la pince à linge on the pif ... ça aurait pô fait classe pour le bronzage!<br /> j'ai des cuicuisses ma belle ... en béton! même le régime tartiflette/gratin dauphinois n'a pas laissé de traces! j'suis au top de ma forme pour attaquer les conneries! gros bisous ma Barbie!!! taqueu careu!
M
A quand le maillot rouge sur la plage cet été où on te confondra peut-être (mais je dis bien peut-être) avec Pamela !!!<br /> bon là je suis un peu à la bourre et je ne peux rester longtemps... mais je note encore une fois que tous les prétextes sont bons afin d'évoquer ton obsession du poil !!! pov portugais !!!
Beau & Cie
  • On avait dit qu'on ferait des loisirs créatifs. En fait, on fait surtout beaucoup plus de blablabla et d'humour que prévu et ça nous prend plus de temps qu'on ne pensait... Mais faut pas croire, on arrive à faire de belles choses quand même.
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