Chaleur cauchemardesque ou cauchemar torride ?
MOik df'raoicrd, qsdijze,sqd qsdfim '"jmoà^é... OK, d'accord, alors, elle est où la neige ? Hein, elle est où ? Passe ke là, j'ai l'air ridicule. Depuis hier soir, je me suis habillée en prévision des chutes de neige. Conclusion, je viens de faire une hyperthermie. Comment ça, ce n'est pas la saison. Bien sûr que si, pisse ke j'en ai fait une. Il faut dire aussi que j'avais mis le paquet pour affronter le froid et la neige :
- ma combi. de ski avec le passe des remontées mécaniques intégré,
- 4 damar,
- 3 cols roulés doublés en poils de vrai faux bison,
- 4 polaires,
- 3 paires de collants en laine,
- 4 paires de chaussettes de ski,
- mes simili moon boots à poils longs qu'on dirait des pattes de bobtail sur lesquels j'ai arrimé une raquette de ping-pong et une raquette de tennis,
- 4 paires de gants (d'ailleurs j'ai dû les enlever car je ripais sur le clavier, d'où le charabia du début),
- 1 cagoule, 1 bonnet péruvien,
1 chapeau mexicain(non mais ça va pas ! Et pourquoi pas une coiffe bretonne aussi, tant qu'on y est ?),
et je me suis couchée sous ma double couette en duvet de canard. Résultats des courses : trop chaud, beaucoup trop chaud, une étuve. Et puis pas pratique pour bouger, toutes ces épaisseurs. Du coup, je me suis sentie mal. Après plusieurs essais avec les gants, j'ai réussi à appeler le 18, vous savez les éphèbes en voiture rouge (vous voyez à qui je fais référence ?). Quand je me suis précipitée pour leur ouvrir, je me suis emmêlé les pieds dans les raquettes, j'ai glissé de tout mon long (1,55 m quand même) la tête la première, tout schuss jusqu'en bas de l'escalier. Bon, heureusement, avec les épaisseurs de vêtements, la chute a été quelque peu amortie et j'avais mis mes lunettes glacier au cas où. Pensant bien faire, les soldats du feu, pompiers avant tout, ont voulu m'aérer un peu mais ils ont coincé la fermeture de la combi. dans 1 de mes écharpes (ah oui, j'avais oublié de vous dire que j'avais mis 4 écharpes en poil de chameau). Impossible de décoincer le tout, panique à bord. Un des pompiers essaie le bouche-à-bouche mais comme je suis trop emmitouflée il se trompe avec le nez. L'apoplexie me guette, j'enrage car je viens de louper un roulage de pelle par un pompier. Grrrrrrrrrr ! Comme ils ont lu la détresse dans mon regard, enfin c'est ce que je pense car en fait, ils ont surtout vu que je transpirais à grosses gouttes et que j'étais toute rouge, voire que j'avais les oreilles qui fumaient, ils m'ont aussitôt conduite aux urgences psychiatriques. Inutile de vous dire que ma balade en camion n'a pas amélioré les choses : moi, Barbie 1ère, seule dans un camion avec 5 pompiers, vous imaginez bien que ma température est bigrement remontée, alors qu'ils arboraient fièrement leurs biscottos sous leur T-shirt mouillé moulé. Nous arrivons aux urgences, toutes sirènes hurlantes avec le gyro. qui clignote en bleu, en rouge, en vert, en jaune (normal, c'est le gyro. de Nouwel qui forme une guirlande tout autour du camion tracté par les pompiers-rennes). Ils m'abandonnent aux urgences où je suis prise en charge par un docteur urgentiste, au sourire ultra-braïté, bardé de médailles en or, remake de Yoann G. mélangé à Camille L. et qui s'avance vers moi au ralenti, comme dans les films de Hollywood (vous voyez le genre ?) Quand je pense que je ressemble plus à un sumo en fin de carrière qu'à une miss France fraîchement élue ! Grrrrrrrrrrr à nouveau ! A travers mes lunettes glacier, je lorgne sur le badge du médecin urgentiste : Yoann Lacourt ! Je l'savais que c'était eux ! Je lui souris d'un air bêta. Il me pose quelques questions pertinentes : mon nom, mon adresse, mon téléphone, mes mensurations. Nom d'un caribou, j'y crois pas ! J'ai l'œil qui frise et les oreilles aux aguets. Un peu d'espoir renaît en moi car sous les épaisseurs de graisse de vêtements, il a su déceler mon potentiel séducteur. D'un geste sûr, il décoince la fermeture éclair de ma combi. pour m'ausculter. On sent que l'homme a de l'expérience et connaît son métier. Je commence à me détendre un peu malgré la chaleur (non, ce n'est pas la ménopause qui me guette (je sens que ça va encore me valoir des pubs douteuses)). Il se penche sur moi, approche son visage du mien et au moment où il s'apprête à m'embrasser sur ... Ki c'est ka dit sur le front pour voir si j'ai de la fièvre ? Non mais, c'est vraiment n'importe quoi... Donc au moment où il s'apprête à m'embrasser, son portable sonne. Mais que se passe-t-il soudain ? La sonnerie ne s'arrête pas, le docteur Yoann Lacourt est toujours penché sur moi et me parle. Je ne comprends pas. La sonnerie insiste et le médecin urgentiste aussi : "Oh, Chéééééériiiiiiiiiiiie (sous-entendu Bôôôôôboooooooonne), il est l'heure. Tu n'as pas entendu le réveil. Ça fait au moins 5 minutes qu'il sonne et que je t'appelle !". Argh, quel cauchemar ! Ken vient de me ramener à la réalité. Et vous savez quoi ? Dehors, il n'y a pas l'ombre d'un soupçon d'une esquisse de branche de flocon de neige !
- Barbie B. Cartland, auteur de romans palpitants à succès (et de rêves non avoués à son mari mais uniquement à son fidèle lectorat) -
PS - Je crois plutôt que je suis en manque de la dose de neige qu'on m'avait promise et qui n'est toujours pas arrivée !
Béatrice de 18h05 : je vais mieux. On est actuellement en train de m'injecter une forte dose de flocons de neige en perf.